Amertume

Ahem, tu as écris : La frêle apprentie avait l'air complètement sonnée.
Petite précision : JE SUIS UNE GUERRIERE !!! et je suis pas frêle, na !



Le renard en question s'écarta et Nuage de Sucre roula dans la neige, quasiment assomée. Sa tête tournait, tournait, whooouuuu... Le froid commençait à se faire sentir malgré son épais pelage. Tout à coup, elle sentit un léger coup sur ses côtes. Elle frémit, et reconnut sur le renard l'odeur de son clan. Il l'aida à se relever. La jeune guerrière, complétement sonnée, tituba et s'assit sur son derrière. Le renard lui demanda :

-Ça va Nuage de Sucre ?

Elle venait de reconnaître le guérisseur de son clan, Crépuscule. Nuage de Sucre hocha faiblement la tête. Il la regardait d'un air amusé, en ronronnant doucement. Puis il s'ébroua, aspergeant la jeune renarde.

°Non mais pour qui il se prend ! songea t-elle.°

Nuage de Sucre n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Pourtant, là... C'était différent. Quelque chose... D'indescriptible... S'émanait de lui. Elle ne protesta pas. C'était peut être le choc de l'atterissage... Tant pis.


-Tu étais en train de chasser ? demanda t-il.

- Oui, répondit t-elle honteuse, mais ce lapin m'a... Euh... S'est enfui...

Elle remarqua la grappe de raisin aux pieds de Crépuscule.

- Oh ! Désolée ! J'ai fait tomber ta cueillette. Je vais t'aider à en cueillir d'autre... proposa t-elle dans un élan de gentillesse qui lui était peu commun (du moins, avec les gens qui riaient d'elle).

Le vent souffait de plus en plus fort. Crépuscule passa sa patte derrière son oreille, puis conclut :

- Si ton temps est libre, ce n'est de refus.

Nuage de Sucre fixa un instant le ciel blanc. Trop blanc. Trop parfait. Pas rassurant. Elle cligna des yeux, abaissa la tête et se dirigea vers une vigne. Elle attrappa quelques grains de raisins dans sa gueule. Par malheur, elle les serra trop fort et ils éclatèrent, laissant couler leur jus dans la bouche de la renarde. Elle crachota les raisin par terre. Heureusement, Crépuscule ne l'avait pas vue. Il ne se serait sans doute pas privé d'un petit rire... Nuage de Sucre cueillit une nouvelle grappe qu'elle prit délicatement entre ses crocs. Puis elle s'avança vers Crépuscule et la déposa à ces pieds. Puis elle demanda :

- Tu en a besoin de beaucoup ?

- Si ton temps est libre, ça n’est pas de refus »

Nuage de Sucre ne pris pas le temps de répondre puis se dirigea vers une vigne. Elle en arracha quelques grappes, belle, quoiqu'un peu abîmée, puis revint vers crépuscule pour les déposer a ses pieds. Ce dernier était surpris de sa soudaine docilité mais haussa très légèrement les épaules (au maximum qu'un renard puisse faire xD) et pris les raisins dans sa gueule acérée de dent pointue. Il se retourna, faisant volte face et posa la grappe sur celle qu'il avait cueillie avant l'arrivée de la jeune guerrière. Il avait soif. Il lécha lentement la neige poudreuse et en pris dans sur sa langue. Elle fondait dans sa bouche lorsque Nuage de Sucre demanda :

-Tu en as besoin de beaucoup ?

-Plutôt, oui, répondit Crépuscule...

Il se tut un moment puis dit en s'élançant entre les rangées de plante à raisin :

-Le premier arrivé à cinq grappes !!

Tu as écrit : Elle en arracha quelques grappes, belle, quoiqu'un peu abîmée, puis revint vers moi les déposer aux pieds de Crépuscule... Je crois que tu t'es trompée... Au fait, j'ai rallongé mon message !



- Plutôt, oui, répondit Crépuscule.

Puis il s'interrompit, avant de crier tout en courant vers les vignes :

-Le premier arrivé à cinq grappes !!

°Non mais en plus, c'est qu'il me lance un défi, pensa Nuage de Sucre, outrée, il va voir ce qu'il va voir !°

La jeune renarde s'élança à sa suite. Elle adorait les défis. Elle mordit dans une branche pour tenter de la casser. Elle lui donna du fil à retordre, mais après quelques minutes d'acharnement, elle céda, puis tomba au sol, libérant deux grosses grappes bien juteuses. Nuage de Sucre les attrappa, puis partit à la recherche d'autres grappes. Là ! A l'autre bout ! Quelques maigres raisins pendouillaient misérablement au bout d'une branche.

°On va dire que c'est une grappe, conclut t-elle, il n'a jamais dit que ça ne comptait pas.°

La jeune guerrière bondissait entre les arbustes. Et hop ! Une quatrième grappe. Et enfin... Ouf ! La cinquième. Frigorifiée, elle courut jusqu'au point où Crépuscule avait donné le départ de la course. Hors d'haleine, elle déposa ses grappes au sol, et releva fiérement la tête, persuadée de sa victoire. Personne. Elle se retourna, s'attendant à apercevoir Crépuscule, mais il n'était pas là. Il faisait de plus en plus froid. Elle s'assait, puis attendit. Il y avait pas un bruit dans tout le vignoble. Nuage de Sucre commençait à s'inquièter. Les minutes passèrent, et bientôt, de minuscules flocons se mirent à tomber lentement du ciel. Pourquoi Crépuscule n'était pas là ? Elle regarda une autre fois le ciel blanchâtre. Il ne lui inspirait pas confiance. Elle se rappelait, c'était le même ciel, ce jour là... Elle secoua la tête, cela lui rappelait des souvenirs trop douloureux. A présent, l'angoisse lui serrait la gorge et l'estomac. Elle ne sentait pas en sécurité, toute seule. La jeune renarde prit une grande inspiration, et hurla à plein poumons :

- Crépuscule ? Où est tu ?


J'espère ne pas avoir trop contrôlé ton perso, même si on ne le voit pas...

Aussitôt après Crépuscule, Nuage de Sucre s'élança à pleine vitesse rentre les fils de fers argentés qui tenaient droit les plantes-à-raisins. Crépuscule rejeta toutes sa puissances dans le bout et les articulations de ses pattes pour accélérer brutalement. Il n'avait pas l'habitude de jouer, mais là, il avait eu une irrésistible envie d'élancer tout son être dans cette course folles, de penser à autre chose. Voyant Nuage de Sucre en train de casser une tige de l'une des rares grappes, Crépuscule regretta qu'elle ne l'aida pas plus souvent, ou même qu'elle soi son apprentis. Laissant cette pensée derrière son élan, il freina devant une grappe pas trop abîmée et la cueillie le plus rapidement possible, mais il été fatigué, affamé, et plus âgé que nuage de Sucre. Même sans ça, il était impossible pour lui de la battre en vitesse, et il le savait depuis qu'il avait lancé son défis, même avant, mais il se dépêcha de prendre la grappe dans sa gueule et deux repartir à toute volée. Il s'offrit le luxe de sauter par dessus une plante-à-raisin pour bondir dans la rangé suivante et se saisir d'une deuxième plante. En comparaison : nuage de sucre était jeune et tonique, tandis que Crépuscule était (beaucoup) plus âgé et malade. Il s'amusa à voir Nuage de sucre mettre tant d'entrain dans sa victoire. Une idée traversa la tête de crépuscule et il tourna brutalement; Il fit volte-face et repartit dans l'autre sens, relâchant au passage la pression de ses mâchoires pour laisser tomber les grappes par terre. Il s'empressa de galoper jusqu'au pin le plus proche, et, avec tout son
élan, y grimpa sans freiner. Depuis le temps qu'il n'avait pas fait ça, il s'obligea à creuser l'écorce de l'arbre pour ne pas retomber en arrière. A bout de souffle, mais amusé, il attendit patiemment, en équilibre sur une fourche de l'arbre.
Un peu plus tard, essoufflée mais triomphale, nuage de Sucre détala, cinq grappes plutôt bien fournies dans la gueule. Elle posa les raisins, se tourna et se retourna pour tenter d'apercevoir crépuscule, mais elle ne l'aperçut pas, perché dans son arbre. Ce dernier attendait le moment propice pour la surprendre, lorsque de petits flocons chutèrent lentement, doucement, de la nue blanche et couverte d'une épaisse couche de nuages. Crépuscule choisit ce moment pour intervenir, juste au moment où la renarde l'appelait :

-Crépuscule ? Où es-tu ?

Ce dernier pris son élan et sauta sur la jeune renarde. Il la fit basculer sur le c$ôté et pris une position d'attaque, après avoir dangereusement vacillé :

-Alors, tu pers ton courage petite ? dit crépuscule avec une pointe d'amusement dans la voie, les yeux pétillants, sachant parfaitement que cela agacerait beaucoup Nu&age de Sucre. Crépuscule se plaisait de la narguer, et attendis la réponse.

(il est méchant, très méchant, mais il le sait, et il aime ça, n'est ce pas lucie ... ? x3)

Paniquée, Nuage de Sucre sentit son coeur accélerer. Comme ce jour, ce jour maudit... Des larmes (de renard ?) se mirent à couler doucement de ses grands yeux bruns. Des cris, des pleurs, la panique totale, des renards s'enfuyaient en vain... Maman... Maman... Ne pars pas, ne me laisse pas, je t'en supplie,non... NON ! Un cri résonant dans l'immensité glacée... Des corps ensanglantés, meurtris, étendus dans l'herbe givrée... Rouge... Givre rouge... Rouge sang... Le ciel blanc... La solitude... La fine neige recouvrant les cadavres... Maman... Non...
Soudain, quelque chose tomba droit sur la jeune guerrière, perdu dans les souvenirs horribles qui peuplaient ses cauchemars.

-Alors, tu pers ton courage petite ?

Cette "chose" c'était Crépuscule tombé d'on ne sait d'où, qui la regardait en souriant malicieusement, un éclat d'amusement au fond des yeux. Elle le regarda. Et il osait rire. Il osait s'amuser de la voir perdue, plongée dans son triste et terrible passé. Il s'amusait de la voir aussi petite, aussi impuissante, aussi inutile. Il s'amusait de savoir qu'elle n'avait pu defendre les siens... La jeune guerrière leva vers lui un regard rempli de haine et lui balança un coup de patte dans la figure.


Ah ah ! Tu vois, elle aussi, elle peut être méchante, n'est-ce pas Sapho, hm ?

Crépuscule lui donna un coup de griffe sur le flanc, puis roula sur le coté et bondit sur Nuage de Sucre. Elle sentit la rage l'envahir, de la pointe de ces oreilles au bout de ses pattes, la rage guerrière, celle qui précède le combat. Elle ferma les yeux et se recroquevilla sur elle même. Puis elle songea aux paroles de sa mère :

- Il ne faut jamais fermer les yeux, si tu veux être quelqu'un qui réussira dans la vie, il faudras toujours que tu regardes la vérité en face. Elle sera parfois dure à admettre, mais plus facilement tu l'accepteras, même si elle est cruelle, plus vite tu t'en remettras. Ce n'est pas la peine de la nier. C'est ça, ma chérie, le vrai courage. C'est de savoir accepter son destin.

Elle avait prononcé ces paroles avant de partir à la grande bataille, celle qui avait coûté la vie à un nombre horrifiant et considérable de renards du Clan de la Glace. Crépuscule l'heurta de plein fouet. La jeune guerrière ouvrit les yeux et se jeta sur lui. Elle le cogna, le mordit le griffa. Elle voulait qu'il subisse ce qu'elle avait subi. Tout en continuant de se battre, elle se remémorait ses plus sombres souvenirs :

En effet, une fois sa mère partie au combat, la petite Nuage de Sucre ne put resister, elle la suivit discrètement. Et le regretta amèrement. Dissimulée dans un taillis, elle observait : la violence de la bataille était inouie et le sang coulait à flot, tandis que des masses de cadavres commençaient à joncher le sol. Elle se détourna, répugnée, nauséeuse. Tout à coup, un cri déchira l'air, résonant dans l'immensité glaciale.

- Nuage de Sucre ! Vis... Heu... Reuse...

Nuage de Sucre en avait la certitude, c'était sa mère. Sa mère qui l'avait vue, elle, imprudement cachée dans un coin, observant l'horrible combat. Sa mère qui, du premier au dernier instant de sa vie, n'avait que pensé au bien être et à la survie de son renardeau. Elle fit demi-tour et courut vers le corps étendu sur le sol gelé, au milieu du champ de bataille. Même les ennemis avaient cessé de combattre, fixants ce renardeau paniqué. Nuage de Sucre croisa une dernière fois le regard de sa mère, un regard rempli d'amour, puis la petite étincelle qui brillait habituellement dans ses yeux s'étegnit, pour l'éternité.

- Maman, maman, réveille-toi, maman, non, je t'en supplie, réveille toi, non... NON !

Le monde avait cessé de tourner. Les guerriers s'étaient tuent. Des légers flocons de neige tombaient du ciel blanc, trop blanc, desepérément blanc. La fine neige recouvrait peu à peu le corps sans vie de sa mère, tandis que Nuage de Sucre pleurait, pleurait toute les larmes de son corps. Le sol gelé était imprégné du du sang des morts et des combattants. Puis un guerrier l'entraîna à l'écart, et la bataille reprit de plus belle. Malgré les paroles de sa mère, Nuage de Sucre n'avait jamais réussi à accepter sa mort. Elle n'avait pas su la défendre, elle n'avait pas su la protéger...

Nuage de Sucre se battait sans réfléchir, elle donnait des coups au hasard, en recevait. Comme un robot, elle attaquait, elle se défendait avec des gestes mécaniques. Déjà qu'elle violait le code du guerrier en faisaint cela. Si Tornade d'Etoiles l'apprenait... Mais elle s'en fichait comme de son premier mulot. Un coup de patte, défence, bond, morsure, coup de patte. Depuis, la guerre lui inspirait dégout, mais elle était quand même devenue guerrière, prête à défendre son clan. Comme l'aurait fait sa mère. C'était peut-être cela qui lui permettait de combattre. Sa haine de la violence. Battre la violence par elle-même. Un argument bien compliqué. La jeune guerrière balança un coup de griffe sur le flanc de son adversaire. Du sang s'écoulait de la plaie causée à Crépuscule par Nuage de Sucre. Le sang rouge se répandait sur la neige impeccablement blanche. La renarde cessa brusquement de combattre et regarda Crépuscule dans les yeux, et demanda, la voix pleine de regrets :

- Quesque j'ai fait ?

Et elle s'écroula en pleurant.


[J'ai rajouté des choses...]

La guerrière le regarda Crépuscule avec un regard plein de haine, ce qui le décontenança. Tout cela était-ce bien utile ? Cette rencontre avait pris des envergures ridicules, ce qui avait pour dont de troubler le guerisseur. Ce battre entre membres d'un clan été contraire au code du guerrier, et même sans ça, il n'avait aucune envie de se battre contre l'un des guerriers de son clan, malgré le fait qu'il ne l'ai pas fait volontairement, et seulement pour se défendre. Mais ces pensées étaient trop lourdes et encombrante,. Pour se battre Crépuscule avait besoin de légèreté. Trop tard. Nuage de Sucre avait pris l'avantage. Elle grogna, le regard sombre et bondit. Crépuscule l'évita de justesse et se glissa derrière elle le plus rapidement possible. Pas suffisament rapide, pas suffisament désinvolte... trop vieux sans doute... et trop fragile. Crépuscule se prit sans doute plus de coup qu'il n'en donnait et se fatigua rapidement. Au bout de quelques secondes, qui semblèrent être une éternité, Nuage de Sucre cessa de bouger, et Crépuscule eu d'abord peur de l'avoir blesser trop gravement. C'est alors qu'il considéra la balafre qui s'étirait sur son flanc, se rendit compte de la quantité de sang qui s'en écoulait, et de la douleur qui en émanait. Il serra les mâchoire et regarda Nuage de Sucre. Elle était tremblante... Elle murmura d'une voix rauque :

"Qu'est ce que j'ai fait ... ?"

"Tu as enfreint le code du guerrier et trahis ton clan en visant ton guérisseur, a cause de simple souvenirs... Il faut voir la réalité en face... Pars... Déguerpis, tout de suite.... siffla Crépuscule sans hésiter... Tu as dépassé des limites à ne pas franchir."

"Tu as enfreint le code du guerrier et trahis ton clan en visant ton guérisseur, a cause de simple souvenirs... Il faut voir la réalité en face... Pars... Déguerpis, tout de suite....siffla Crépuscule sans hésiter... Tu as dépassé des limites à ne pas franchir."

Nuage de Sucre le considéra gravement, puis tenta de refouler un flot de larmes, en vain. En pleurs, elle se tourna vers Crépuscule et lui lança un regard désemparé, avent de se retourner et de s'enfuir.
Il avait raison. Elle avait enfreint le code du guerrier. Sa mère n'aurait pas été fière d'elle. Tout en continuant de courir et de pleurer, elle se laissait submerger par un passé douloureux. Toujours la même scène surgissait dans ses pensées. La mort de sa mère. Encore. Comme des coups de poignards successifs sans interruption. Epuisée et éplorée, la jeune guerrière arriva enfin au bout de la vigne. Un petit cabanon en bois se dressait devant elle. La porte était légérement entrouverte, elle la poussa d'un coup de museau et pénétra à l'interieur. Les traces de pattes qu'elle avait laissée dehors étaient déjà quasiments recouverts par la fine neige blanche. Nuage de Sucre se roula en boule dans un coin du cabanon et pleura. Pendant des heures, ou pas plus d'une poignée de secondes, elle ne l'avait jamais découvert. Quand les larmes ont fini à lui manquer, ses pensées se tournèrent vers son acte. Terrible. Il faut toujours regarder la vérité en face. Elle serait peut-être obligée de quitter le Clan de la Glace te de devenir Solitaire, et cela lui brisait le coeur. Sa mère lui pardonnerai t-elle, du haut du Clan des Etoiles ? D'ailleurs, ce Clan-là, elle ne le rejoindrait sûrement même pas, après ça. Sa gorge se serra. Que devait-elle faire ? Et Crépuscule ! Il était gravement bléssé !
Nuage de Sucre avit déjà entendu des rumeurs au Clan comme quoi il serait malade. Et si cette blessure l'achevait ? La jeune guerrière n'hésita pas une seconde et sortit du cabanon. Dehors, la nuit commençait à tomber et les premières étoiles apparaissaient. La renarde leva les yeux vers le ciel et murmura :

- "Je t'en prie... Pardonne-moi... Maman.

Puis elle prit une longue inspiration et bondit au secors du guerrisseur. Filant et slalomant à travers les vignes, elle parvint enfin à l'endroit du combat. Crépuscule était bien ici. Nuage de Sucre déglutit avec difficulté, prise par la panique.

Crépuscule serra les mâchoires, sans quoi, il aurais put hurler de douleur. Il regarda Nuage de Sucre, troublée par la réponse glaçante que venais de lui cracher sèchement le guérisseur. Elle aussi, été au bord des larmes, mais pas pour la même raison, car son pelage était toujours aussi soyeux et immaculé, sans la moindre égratignure. Crépuscule grogna et tenta difficilement de se relevé, lorsqu'une vague de douleur lui fit hérisser les poils du dos. Effrayée de ses actes, Nuage de sucre tourna le dos prestement et s'enfuit comme si elle était coursée par un loup. Crépuscule gémit de douleur, sans plus se soucier de la lâche guerrière. Il déplia en tremblant les pattes avant, ou du moins essaya, car l'une de ses deux pattes ne parvenait pas à ce déplier. Il se leva ensuite complètement, tentant d'ignorer l'écorchure qui lui insufflait une douleur froide.

Crépuscule se démena clopin clopant jusqu'à un buisson de houx. Il en cueillit une feuille, qu'il serra entre ses mâchoires pour en faire couler la pulpe sur sa patte avant. cette dernière ne le faisait pas trop souffrir, même pas du tout, car il ne la sentais plus. Sans doute cassait, ou bien le froid l'avait anesthésiée. mais ça, Crépuscule ne s'en souciait plus. Il pensait à Nuage de Sucre, qui avait fui rapidement. Où était-elle maintenant était une question importante, mais pas primordiale. Ce que Crépuscule se demandait, c'était ce qu'il allait devoir dire à Tornade d'Étoile. La vérité , bien sûr. D'un certain point de vue, c'était ce qu'il devait faire, et ce qu'il allait faire, mais selon crépuscule, la vérité n'était pas que Nuage de Sucre l'avait attaqué, mais que les souvenirs avait "attaqués" Nuage de Sucre.

Crépuscule soupira. Il dira la vérité à Tornade d'Étoile, c'est la règle, et aussi la sienne, et il n'est pas question qu'elle change avant sa mort. Crépuscule s'allongea sur le flanc, dans la poudreuse, et ferma les yeux. Au début, le froid de la neige fut douloureux, mais rapidement, il apaisât la douleur de sa blessure. La neige se teint de rouge. Crépuscule regarda les première étoile qui piquaient le drap nocturne de leur clarté. Crépuscule s'endormit, tremblant de froid.

Crépuscule était là, étendu à même le sol. Dans une mare de sang.

- Cré... Crépuscule... Crépuscule !

Cria Nuage de Sucre en s'élançant vers lui. Une fois arrivée à ses côtés, elle remarqua ses paupières closes et une blessure béante à la patte. La jeune guerrière se força à se calmer et respira profondément. Elle pencha la tête vers Crépuscule. Etait-il mort ? Non, c'était impossible ! Non... Elle souffla sur le pelage du guérrisseur, qui n'eut aucune réaction. Puis elle approcha en tremblant son oreille de la poitrine de Crépuscule et la colla contre ses côtes. Son coeur battait encore, mais son pouls était très faible. Il fallait agir, et vite !
Nuage de Sucre commença à tourner en rond autour du renard blessé, catastrophée, tentant de trouver une solution pour le sauver. Tout à coup, quelque chose de pointu piqua son coussinet et la renarde tressaillit. Elle leva la patte et découvrit une feuille de houx toute... Plate. Comme vidée de son jus. Son jus ! La pulpe de houx ! Mais oui, le guérrisseur le lui avait déjà dit : "Contre la douleur d'une hémorragie, rien de mieux que de la pulpe de houx !"
La guerrière partit chercher des feuilles de houx qu'elle mordit pour laisser couler le jus sur la blessure de Crépuscule. Après avoir vérifié de nouveau son pouls, Nuage de Sucre se creusa l'esprit pour se rappeler les rudiments de médecine qu'on lui avait enseigné il y a bien longtemps, lorsque qu'elle n'était qu'un petit renardeau. Un garrot ! Pour stopper momentanement l'écoulement de sang... Mhh... Ca devrait pouvoir se faire. Elle ramassa une branche raide et solide et l'attacha à la patte de Crépuscule grace à des longues herbes flexibles qui perçaient à travers la neige. Elle ressera les liens. Voilà. Crépuscule pouvait être tranquille pendant un petit moment. Cela ne la rassurait pas d'être toute seule pour s'occuper d'un renard gravement bléssé par elle même... Mais le destin nous donne des épreuves, il faut savoir les accepter. Regarder la vérité en face.
Mais elle ne pouvait pas laisser le guérrisseur ici, au froid, dans la neige. Il fallait le mettre au chaud. Mais oui ! Le cabanon ! Nuage de Sucre tourna la tête à droite et à gauche, jusqu'a apercevoir un vieu pneu à moitié recouvert par la neige. Elle le déblaya puis la traina difficilement jusqu'à Crépuscule. Elle le tira délicatement par le pelage et le cala sur le pneu.

°Les bipèdes jettent n'importe quoi, mais ça peut être utile...°

La guerrière mordit dans le caoutchouc du pneu, se cassant une dent par la même occasion et le tira lentement et difficilement. Très lentement. Enfin, ils arrivèrent au cabanon. Nuage de Sucre était exténuée et sa machoire la faisait horriblement souffrir. Dans un ultime effort, elle traina Crépuscule à l'interieur de la cabane avant de s'effondrer de fatigue.
Elle resta quelques minutes allongée sur le sol, haletante, en tentant de reprendre sa respiration. Elle avait l'impression que tout ses muscles étaient en feu et pas un millimètre carré de son corps ne la faisait pas souffrir. Elle s'approcha du guérisseur en rampant difficilement sur le sol. Elle tendit une patte et lui secoua doucement la tête.

- Crépuscule... Crépuscule ! C'est moi Nuage de Sucre ! Réveille-toi ! Crépuscule...

Il ouvrit les yeux.

[OMG ! Un contrôle de perso vers la fin ! AAARGH !!!]

Crépuscule se sentait mal, vraiment mal. Son cour battait la chamade et il tremblait comme une feuille d'automne sous la brise. Vous savez : comme lorsque l'on vient d'avoir peur : sur le coup, l'illusion que le cœur à manquer un battement viens puis on se met à trembler sans pouvoir se contrôler. Crépuscule ne dormait pas profondément , si bien qu'il sentait sa tête tourner. Il respirait difficilement et ses poumons ne s'emplissait pas d'assez d'air pour qu'il puisse reprendre son souffle. Crépuscule gémit entre ses crocs. Ils sentait les battements de son cœur pulser dans sa tête et ses blessures engourdir son corps. Cependant, il fut ballotté de droite à gauche puis apparemment- difficilement calé sur quelque chose de dur et froid. Crépuscule voulut regarder mais il n'en prit pas la peine, la tête paraissant trop lourde pour pouvoir la relever.

Le renard ne bougeait pas mais dans sa tête, c'était le chaos. Il avait la sensation d'être dans l'impossibilité d'esquisser le moindre mouvement, et cependant, il s'y sentais obligé et luttait de toute ses force pour trouver le courage de se relever.

C'est alors qu'il ne sentit plus la moindre bourrasque, plus le moindre flocon, et qu'une douce chaleur l'enveloppa. Peu à peu, Crépuscule retrouva son souffle et put rouvrir les yeux. Il se trouvait dans une cabane de bois miteuse. Il vit alors Nuage de Sucre, visiblement paniquée :

"Crépuscule... Crépuscule ! C'est moi Nuage de Sucre ! Réveille-toi ! Crépuscule...

Nuage de Sucre parlait d'une voix forte qui résonnait dans le crâne de Crépuscule. Ce dernier grimaça, comme peut le faire un renard, puis il tenta de se lever. La première fois fut un échec. Crépuscule remarqua l'attèle à sa patte et se leva alors sur ses trois pattes libres. Il lança un regard mi admiratif, mi sévère à Nuage de Sucre. Il dit d'une voix rauque mais calme :

- Calme-toi... Je suis peut être vieux, mais pas au point de mourir
pour ça...

Son ton était posé mais son regard glacé, distant, signifiait clairement qu'il n'était pas encore près à pardonner. Ou tout simplement à comprendre comment la guerre avait pu faire de tels ravages sur une aussi innocente renarde. Tout en parlant, il avait posé son regard qu'il avait au flanc droit. Il constata qu'elle ne laissait plus échapper de sang "Cette blessure n'est pas profonde, elle guérira sans problème" songea-t-il, presque par réflexe. Puis il s'allongea sur un vieux morceau de tissus râpeux et épais.

-Il faudrait que tu partes chercher quelqu'un qui nous aideras à revenir au camp, et prévenir ... Si tu veux m'aider, bien sûr. dit Crépuscule à Nuage de Sucre sur le ton de quelqu'un qui vient de passer une journée tout a fait banale "

Puis il attendit la réponse.

Crépuscule tenta de se lever une première fois, en vain. Puis une deuxième fois, où il y parvint. Se tenant sur trois pattes, il fixa Nuage de Sucre. Admirativement où sévèrement, cette dernière ne sut le déterminer. Puis il lança d'une voix sereine :

- Calme-toi... Je suis peut être vieux, mais pas au point de mourir pour ça...

Il avait le ton léger et détendu de quelqu'un qui venait de passer une très bonne journée. Une lueur d'amusement brillait au fond de ses yeux. Ce renard l'étonnerait toujours.

-Il faudrait que tu partes chercher quelqu'un qui nous aidera à
revenir au camp, et prévenir... Si tu veux m'aider, bien sûr.

Nuage de Sucre n'hésita pas :

- Tout de suite.

Elle se dirigea vers la sortie du cabanon avant de rajouter séchement :

- Toi, tu ne bouges pas d'ici.

La jeune renarde quitta la cabane. En même temps, où voulait-elle qu'il aille ? Enfin, on ne savait jamais, avec lui. Elle ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose.
Nuage de Sucre accéléra le pas, slaloma entre les plants de raisin et quitta la vigne. Evidemment, personne dehors à cette heure tardive. Elle n'avait qu'a rentrer au Camp chercher quelqu'un. Elle commença à courir au milieu des plaines désertes qui bordaient le glacier où habitaient les siens. Les siens... Serait-elle condamnée à l'errance où à l'exil après son acte terrible ? Devait-elle le révèler au Clan ? Elle chassa rapidement ses tourments de son esprits. Il fallait aider Crépuscule. Tout à coup, dans la semi-obscurité, elle distingua une ombre sur la plaine lisse. Un renard du Clan de la Glace ? Peu importe, tant qu'il pouvait l'aider.

- Eeeh ! S'il vous plaît ! appela t-elle en courant dans sa direction.

Cœur Flamboyant s'était endormi tardivement, il avait chassé toute la journée et avait les pattes meurtries, mais c'était l'esprit tranquille qu'il était aller se coucher, comme d'habitude, sa chasse avait été bonne. Fatigué, comme toujours, le renard albinos était allé se coucher près d'un arbre non loin du camp quand il fût réveillé en sursaut : un renard courait en sa direction en l'appelant.

*mais que peut vouloir un renard de la Glace à cette heure ?* Pensa Cœur Flamboyant avec mécontentement.

Il s'étira et bailla en attendant que la renarde qui courait vers lui s'explique.

Le renard remua légèrement, s'étirant et baillant. Nuage de Sucre accéléra sa course. Elle eut bien de la peine à freiner quand elle fut arrivée près du renard en question. Elle dérapa dans l'herbe sèche, manquant de tomber. Elle reconnut Coeur Flamboyant, membre de son Clan. Il n'avait pas l'air très... Disponible. Tant pis.
A bout de souffle, la jeune guerrière tenta de s'expliquer convenablement :

- C'est... Crépuscule.. Il est blé... Bléssé... Vite, faut venir...

Elle leva ses yeux vers le ciel où brillaient mille et une étoiles, et pria pour que Coeur Flamboyant accepte de l'aider, ou du moins, ne la prenne pas pour une folle. Elle enchaîna, ayant repris sa respiration :

- Il est dans le cabanon, dans la vigne... Je... Je... S'il te plait, c'est urgent !

Coeur Flamboyant ne prit pas le temps de réfléchir : à peine eut-il compris ce que voulait dire le jeune renard sur lequel il avait réussi par mettre un nom le temps de mettre un nom sur sa tête : Nuage de Sucre, qu'il courra vers le cabanon, comme à son habitude il filait comme une flèche et sur le chemin, il réfléchit : *Mais Crépuscule et le guérisseur, qui va la guérir, elle n'a pas d'appentis ?! ça risque d'être embêtant ça !* pensa t-il.

Après avoir courut quelques minutes ils arrivèrent au cabanon.

Tout à coup, Coeur Flamboyant s'élança comme une flèche en direction de la vigne, suivi par Nuage de Sucre, qui avait décidément bien du mal à tenir le rythme.
Peu après, ils arrivèrent à la vigne, et après avoir traversé les plants de raisin, ils arrivèrent au cabanon abandonné. La renarde poussa la porte du bout de sa truffe. Elle s'entrouvrit en grinçant, dévoilant l'intrérieur de la cabane. Il y régnait une obscurité presque totale, mais ses yeux d'animal réussissaient à capter la lumière de la lune. Une silhouette blanche apparut dans l'ombre.

- Voilà, Crépuscule, j'ai fait aussi vite que j'ai pu...

Puis, s'adressant à Coeur Flamboyant :

- Le voilà... Il dit qu'il va survivre mais ses blessures sont importantes...

Sa gorge se serra quand elle prononça ces mots.

-Toi, tu ne bouge pas d'ici !!

Non, bien sûr. Pourquoi irait-il autre part qu'ici. Crépuscule tira vers lui une sorte de couverte épaisse et douillette. Il se lova dedans, oubliant un instant la douleur de ses blessures. Elles ne faisait plus tellement mal, d'ailleurs, maintenant qu'il était à l'abri du froid, du vent et de la neige. Crépuscule éprouvait même un sentiment de bien être. Dehors, les flocons de neige tapait contre les carreaux avec une forces alarmante et le vent sifflait entre les planches de bois de la cabane. Crépuscule battit des paupières. Une fois, deux fois, trois fois. Il réfléchissait. Malgré son mauvais caractère, Nuage de Sucre était plutôt intelligente, et très rapide. Sachant que crépuscule avait grandement besoin d'un (ou une) apprentie. °Mais à quoi je pense, se dit-il, Nuage de Sucre est guerrière, ce n'est plus le moment pour elle d'apprendre à être guérisseuse° Crépuscule s'enfonça un peu plus dans ses couvertures et se détendit. Dehors, des bruits de pas retentirent. Crépuscule sortit la tête des couverture et surveilla d'un œil attentif l'interstice entre la porte et le sol. Les bruit de pas s'accentuèrent et la porte pivota sur ses gonds dans un grincement aiguë. Crépuscule s'avança lentement, émergeant de l'ombre. Sur le seuil attendait Nuage de Sucre, accompagné de Cœur flamboyant.

- Voilà, Crépuscule, j'ai fait aussi vite que j'ai pu... dit doucement Nuage de Sucre.

Crépuscule hocha lentement la tête en guise de remerciement. Ensuite, la guerrière se tourna vers Cœur Flamboyant et dit d'une voix mal assurée :

- Le voilà... Il dit qu'il va survivre mais ses blessures sont importantes...

-En effet, j'en suis certain, dis-crépuscule après un cours instant. J'étais en train de cueillir du raisin lorsque les chien de garde du propriétaire de la vigne m'a attaqué. D'habitude je me méfie mais cette fois ci je n'y ai même pas pensé. En tout cas rien de grave, les blessures sont superficielles. En revanche, si Nuage de Sucre n'était pas intervenue je serais en piteux état.

Puis crépuscule attendit. Son mensonge n'était pas très bien prouvé mais personne n'aurait contredit un guérisseur. Il n'avait pas de remord, car il avait mentit de son plein gré. Dehors, le vent sifflait de plus belle.

Coeur Flamboyant examina à la va vite les blessures de Crepuscule, il donna un coup de langue sur ses blessures pour essayer d'avoir un aperçu de la gravité.

"Humpf alors franchement j'y connais rien, mais si on arrête pas le saignement, il va mourir. Je sais que pendant ma période d'apprentissage j'ai déjà été blessé, tu m'avais soigné à coup de toiles d'araignées et de baies jsaisplustropkwa et ça sert a rien de te transporter vu que de toute façon ça ne fera qu'aggraver les choses et de toute façon le guérisseur est ici." Dit Cœur Flamboyant. "Toi reste avec lui et moi je vais chercher des toiles et les baies, j'me souviens à quoi elle ressemble, fais en sorte qu'il s'endorme pas, parle lui et hésite pas à les mordiller les oreilles." Continua Cœur Flamboyant en s'éloignant à pas rapide.

Nuage de Sucre se sentait de plus en plus mal.

-En effet, j'en suis certain, débita Crépuscule. J'étais en train de cueillir du raisin lorsque les chien de garde du propriétaire de la vigne m'a attaqué. D'habitude je me méfie mais cette fois ci je n'y ai même pas pensé. En tout cas rien de grave, les blessures sont superficielles. En revanche, si Nuage de Sucre n'était pas intervenue je serais en piteux état.

La guerrière manqua de s'étrangler et émit un pitoyable toussotement. Comment pouvait-il mentir alors qu'elle avait manqué d'attenter à sa vie ? Comment pouvait-il dire que je l'avais sauvé alors que je l'avais blessé ?
Elle lui lança un regard désorienté mais plein de gratitude.

Coeur Flamboyant lui ordonna de rester auprès du malade pendant qu'il allait chercher des baies et des toiles d'araignées pour le soigner.

- Fais en sorte qu'il s'endorme pas, parle lui et hésite pas à les mordiller les oreilles, conseilla t-il avant de s'éloigner.

Nuage de Sucre attendit qu'il ai disparu avant de se tourner vers Crépuscule.

- Oh, Crépuscule... dit elle d'une voix rongée par les remords. Si tu savais comme je m'en veux. Je sais que ce n'est pas en disant ça qu'on reviendra en arrière mais... Oh, je suis désolée...

Les oreilles plaquée sur le crâne, la queue entre les pattes, elle s'aplatît en gémissant devant Crépuscule. Elle avait l'impression qu'il commençait à céder à la fatigue.

- Tu sais... Si je dois être exilée où bannie, je ne nierais rien. Je suis tout à fait consciente de mes erreurs, je suis tellement peu de chose... Je voulais que tu sache... Alors que toi, tu m'as défendue en sachant pertinamment que j'étais la coupable.

Crépuscule ferma les yeux et Nuage de Sucre se leva précipitamment et s'avança vers lui pour lui mordiller doucement la base de l'oreille.