Epuisement

Cœur Flamboyant avait chassé toute la journée, il était épuisé et il pleuvait des cordes sur le camp des Terres de la Glace, pour une fois il se dit que dormir dans le Creux des Guerriers ne serait pas un drame, c'était son droit après tout et que, peut-être les autres renards se seraient calmés et arrêteraient de se moquer de lui. Quand il avança dans le Creux, il eu un pincement au cœur. Il entendit les habituelles phrases des autres renards et sans perdre contenance il continua d'avancer comme si ne rien était.

"C'est qui celui là ? Il fait vraiment partie de notre clan?"grogna un gros mâle sur sa droite. "Sisi je l'ai vu plusieurs fois ramener des proies !" Dit la femelle qui était à ses côtés. "Ahah vu sa taille il ne pourra jamais en ramener autant que moi !" repris le gros renard.

Évidemment qu'il ramenait des proies et qu'il faisait partit du clan, et il en ramenait beaucoup plus que la plupart et pour cause, il ne faisait quasiment que ça de sa vie ! Chasser pour le clan, il avait d'ailleurs finit par être un très très bon chasseur mais personne ne le savait et il ne passait au campement que pour rapporter ses proies sans jamais rester. De toute façon il avait l'habitude, quand il était jeune il s'est retrouver seul très vite et était né un peu avant la date prévue, et était plus petit que la plupart des mâles du clan, il avait du supporter les brimades des renards de son âge et des autres. Sa grande libération a été d'être nommé guerrier par feu Tornade D'Argent. Depuis il vivait pour le clan et uniquement pour le clan, il n'y dormait que rarement puisqu'il avait le choix, préférant les bruits de la forêt au Creux des guerriers. Mais ce soir il était trop fatigué pour se trainer à la cabane abandonner, là ou il allait dormir quand il pleuvait. Avec tout ça il était devenu timide et asocial, il ne parlait presque jamais.

"Dit tu as vu ses yeux rouge? Brrr ça me donne la chair de poule moi!" continua la renarde.

Cœur Flamboyant sentit les larmes lui monter aux yeux mais il aurait préféré mourir que de se laisser aller à ses émotions, alors il ignora tout les commentaires qui précédaient son passage et ferma les yeux.