PV Fumée de Groseille

Fumée de Noisettes passa son museau sur le poil de Fumée d'Encre. Puis elle se frotta doucement contre lui, et commença à lui faire sa toilette. Soudain, l'odeur de Fumée d'Encre se modifia, et se transforma en celle, puante, des Cimes. Il ricana, puis planta ses crocs dans le cou de Fumée de Noisettes. Elle s'abattit sur le sol, et Fumée d'Encre, ricanant, s'éloigna dans la brouillard qui était apparu... Un brouillard opaque...
Le coeur brisé, Fumée de Noisettes se réveilla.

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La lueur claire du matin se déversait dans la grotte, et un petit vent frais s'engouffrait par l'ouverture. C'était sans doute ce qui l'avait réveillée. Elle se leva doucement pour ne pas réveiller les autres et regarda autour d'elle.
A côté d'elle, il y avait Fumée de Cendre, qui était autrefois couchée contre elle. Elle avait dû rouler pendant la nuit. Plus loin, Fumée de Groseille était roulée en boule, juste devant l'entrée, contre la pierre froide la grotte. Une apprentie au poil roux vif, une autre noire aux traînée marrons et un apprenti du même marron noisette que les yeux de Fumée de Noisettes étaient éparpillés dans la grotte. L'un deux, l'apprentie le savait, était déjà parti avec son mentor. Par l'ouverture de la tanière, elle aperçut Brume de Nuit qui disparut très vite de son champ de vision.
Elle fit quelques pas prudent pour s'éloigner sans la réveiller de sa soeur, puis s'approcha de l'entrée, avec dans la tête le projet d'une petite balade dans un des champs, puis de rejoindre Plume de Feu. Mais sa patte glissa sur une pierre, et elle s'étala sur le sol. Son épaule heurta violemment le dos de Fumée de Groseille et la pierre roula sans bruit jusque dans la fond de la tanière.
Fumée de Noisettes se releva maladroitement, et s'écarta le plus vite qu'elle pût de son amie. Mais elle était sûr de l'avoir réveillée. L'apprentie fit quelque pas, lent et rapides, jusqu'à que son épaule endolorie ne fut plus qu'un léger picotement lorsqu'elle la bougeait. Elle regarda Fumée de Groseille et attendit qu'elle se lève.

Grosou planait au milieu de ses beaux rêves bleus. Elle était dans les bras du grand et beau Eau Silencieuse. Il lui parlait gentiment, et sa patte était passée sous le cou de la jeune petite renarde. Ce couple étant pourtant plutôt bizarre, Groseille s'entendait à merveille avec sa âme soeur. Silence, tel était son surnom, était doux et attentif. Il surveillait ses envies, malgré son appartenance aux solitaires. Son magnifique poil doux se frottait contre les joues de Grosou, et celle-ci se retourna sur son ventre (Aussi bien dans son rêve que dans la vraie vie) Elle regarda Silence avec admiration et amour. Elle s'approcha de son museau. Et là, une foudre s'abattit sur Fumée de Groseille.

Elle se réveilla, se retrouvant parmi beaucoup de renards ronflants. Elle se leva en flèche, le dos endolori, le regard alarmé.

~ Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qui se passe ? Où, quand, comment ?

Elle se rendit compte que Noisette était debout, et que quelque uns des renards s'agitèrent dans leurs sommeil, mais ne se réveillèrent pas. Elle soupira de soulagement. Mais se demanda tout-de-suite, en réfléchisant à la manière d'un escargot qui voit une salade, comment est-ce que Noisette est arrivée là et pourquoi elle avait un mal de dingue au dos Elle réalisa peu à peu, qu'il existait une chose magnifique qui s'appellait "Réaliser" ce qu'elle fit rapidement. D'abord, elle réalisa :

Noisette s'est congnée contre elle
La première réalisation explique la deuxième question

Autrement dit, notre très intelligente renarde, a fait bouger ses quelques méninges restants, et a enfin deviné, ou plutôt réalisé, que Noisette s'était congnée contre elle, qu'elle a sans doute eu aussi mal qu'elle, et que, enfin, il faudrait lui demander une petite phrase très gentille, quoique un peu longue pour une renarde venant de se réveiller.

~ Tu as eu mal ?
(Ce texte théâtral très long fut interpretté par Fumée de Groseille, d'une voix très ensomeillée. Phrase exeptionnelle, issue du magnifique film "Elle a tribuché sur mon dos, j'ai eu mal, elle aussi.")

Bref, Fumée de Groseille se leva et s'approcha un peu de Noisette. Grosou avait un peu les paupières qui se fermaient, un peu mal au dos, un peu des cernes, un peu l'air idiote, un peu folle, un peu ensommeillée, une peu qu'elle venait de se réveiller, mais sinon, elle allait très bien. Elle regarda, de son regard perçant (Enfin, normalement) Noisette, et attendit sa réponse.

Fumée de Groseille se leva d'une façon très très rapide pour une renarde endormie. Même si rapide que Fumée de Noisettes se demanda si elle dormait vraiment, mais elle regretta quand même de lui avoir fait mal et, peut-être, réveillée. Son remord fut un peu éteint quand son amie s'exclama :
- Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qui se passe ? Où, quand, comment ?
Fumée de Groseille avait toujours cette manière exaspérante de parler de cette manière affolée. Fumée de Noisettes fit la moue, mais ne prit pas la peine de répondre, sachant parfaitement que, comme chaque fois - après quelques minutes, des heures, des jours ou des lunes - , elle se rendrait compte toute seule, comme une grande, de ce qui se passait. Mais cette habitude n'anéantissait pas cette amitié, sans doute la plus grande de la Terre, que les deux apprenties avaient l'une pour l'autre.
Elle attendit que le regard de Fumée de Groseille s'éveille peu à peu, puis elle lui sourit gentiment. Son amie s'enquit :
- Tu as eu mal ?
Avant de répondre, Fumée de Noisettes remarqua que Fumée de Groseille, malgré son regard à demi-éveillé, était encore très fatiguée. Elle se maudit elle même de l'avoir réveillée et, en plus, de lui avoir fait mal et son remord rejaillit comme une flèche dans sa conscience. Elle répondit :
- Ça va - mais son épaule était meurtrie - , mais c'est plutôt à moi de te poser cette question. je te t'es pas fait trop mal ?

~ Oh! Non, merci... plus de peur que de mal

Elle sourit. Pensant à tous ces moments qu'elle avait passées avec Noisette, elle se noya dans son passé. Puis, se réveillant, remarquant son naufrage, elle se reprit.

~ Et si on sortait ? Il ne vaudrait mieux pas qu'on réveille les autres... surtout que Fumée de Courgettes est un peu hystérique ces derniers temps...

(Fumée de Courgette = PNJ) Grosouille sortit, fit un signe à Noisette de la suivre, et s'allonga par terre. Repéra un petit buisson avec un insecte dessus. Mouillée, l'herbe lui chatouilla le museau et elle rigola un peu. La brise froide faisait tomber l'eau des plantes sur la renarde, et, agacée, elle bouda contre l'herbe. Idiotement, comme ça. Elle remarqua qu'un renard éveillé la regardait comme si elle était vraiment bête. Elle sourit ( ) et se releva. Puis dit à Noisette qu'elles pourraient aller voir ailleurs.

- Oh! Non, merci... plus de peur que de mal.
Fumée de Groseille resta silencieuse un moment. Les deux amies restèrent ainsi, côte à côte, regardant par l'ouverture de la tanière, pour Fumée de Groseille d'un regard vague, pour Fumée de Noisettes d'un regard vif, éveillé. Puis son amie ajouta enfin :
- Et si on sortait ? Il ne vaudrait mieux pas qu'on réveille les autres... surtout que Fumée de Courgettes est un peu hystérique ces derniers temps...
L'apprentie approuva et suivit Fumée de Groseille dehors. L'air était frais, et la rosée perlait assez joliment sur l'herbe, mais Fumée de Groseille, sans pitié, s'allongea voluptueusement dessus. Mais la rosée se vengea en lui versant en cascade toute son eau sur son poil. Fumée de Noisettes se détourna un peu pour rire en cachette, pour ne pas vexer Fumée de Groseille. L'un des renards en train d'aider une autre qui avait une vilaine blessure à la patte lança un regard dédaigneux à l'amie de Noisettes en passant devant elles. Une flamme mécontente monta dans Fumée de Noisettes, mais s'atténua vite. Fumée de Groseille lui proposa alors d'aller ailleurs, et son amie était sûr que c'était plus pour le renard que pour autre chose.
Elle lui répondit :
- Oh, au début, je pensais aller au champ des moutons avant de rejoindre Plume de Feu. Tu veux... ?

~ Ok, alors je t'accompagne ! Enfin, si ça ne te gêne pas...

Elle pensa au champ. Il était rempli d'herbe, de fourmis, de fleurs, d'oiseaux, de mulots, de lapins, de baies, d'autres renards (dormants, sautant, se disputant, se reconciliant) et d'autres trucs intéressants. En y entrant, par conséquent, on devait être quand même respectueux vers les renards des autres clans, et surtout des plus vieux. Grosou se souvint de tous ces moments que Noisette et elle avaient passé ensemble, dans ce champ, à rigoler, se tourner et retourner, à jouer, à rêvasser, se dorer au soleil (Oui, bon, d'accord, les renards ne bronzent pas, mais on s'en fiiche) ou même revasser et dormir. Elles étaient devenue véritables amies là-bas, aussi bien que multiples autres actions ont été accomplies là-bas. Notamment, c'est là-bas que Groseille allait pleurer quand ça n'allait pas, ou se défouler. Elle mangeait des baies en grimant sur un arbre et autres. C'était un champ regorgeant de souvenirs...

Quand Grosou revint sur Terre, après un remémorement de ses bons souvenirs de champ, elle dit :

~ Bon, on y va ?

- Ok, alors je t'accompagne ! Enfin, si ça ne te gêne pas...
Fumée de Noisettes observa attentivement le museau de Fumée de Groseille. Il était tiré par la fatigue, mais on y lisait également une certaine exitation.
L'apprentie prit le temps de réflèchir à la demande cachée de son amie. Bien sûr que oui qu'elle pouvait venir, Fumée de Noisettes le voulait même. Mais la mentor de son amie, elle, n'était pas partie à la patrouille du matin et ne reviendrai pas vers midi. Elle avait besoin de dormir, enfin quoi !
Elle n'eut pas le temps de dire sa réponse : pour Fumée de Groseille, c'était décidée, apparemment qu'elle viendrai et elle lui dit :
- Bon, on y va ?
Fumée de Noisettes hésita. Elle murmura :
- Ben... Je sais pas.

Fumée de Groseille lut une certaine inquiétude sur le visage de Noisette. Pourquoi ? Elle l'ignorait. Tous ses rêves à propos du champ s'évaporèrent. Elle se souvint immédiatement de sa mentor, Flèche d'Argent, qui l'attendait sûrement pour son entraînement. Ce serait le premier et Grosou voulait faire bonne impression. Aussi, elle avait hâte. Du coup, si elles allaient au champ, elle allait rater le début d'un cours qui promettait d'être extra. Groseille hésita alors, elle aussi. Puis elle dit à Noisette :

~ Bah sinon, si tu veux pas, on pourrait rester là, non ?

Grosou savait bien que Noisette voulait y aller, tout comme elle, sauf qu'elle s'inquiètait pour Groseille et c'était franchement sympathique. Elle passait sûrement pour une idiote en disant ça, puisque si jamais son amie ne voulait pas y aller avec elle, elle ne voudrait pas rester avec elle ici. Mais, quoiqu'il en soit, Fumée de Groseille était excitée à l'idée de son premier entraînement, mais ne le montrait que brièvement. Elle sourit timidement, et en attendant la réponse de Noisette, elle observa les renards de la tanière des apprentis, qui se levaient pour rejoindre leurs mentors (Si ils ne sont pas partis à la patrouille) et s'étiraient, ensommeillés et encore endormis. Fumée de Groseille rediriga son regard vers Noiseau (^.^).

- Bah sinon, si tu veux pas, on pourrait rester là, non ?
- Maiiis, ce n'est pas que je veux pas... mais, euh...
Fumée de Noisettes s'embrouillait, se perdait.
- J'ai... envie que tu veinne, bien sûr... souffla l'apprentie.
Elle lu alors la profonde mais résigné décéption sur le museau de Fumée de Groseille. Elle trébucha dans ces excuses, respira longuement, puis finit par dire, d'une voix qu'elle s'efforçait de rendre calme et posée, et non haletante :
- C'est que... moi, Plume de Feu revient vers le milieu du soleil*. Mais toi... tu va devoir y aller bientôt et puis...
Elle prit soudain conscience d'une réalité.
- ... et puis c'est ton première entraînement, termina-t-elle.
Elle eut soudain une brillante idée, et en fit aussitôt part à son amie :
- Eh bien, après l'entraînement !

*midi.

Fumée de Groseille trouva l'idée géniale. Bon, d'accord, rudimentaire, mais pas mal. Je la regardais, toute joyeuse, contente d'avoir une amie plus intelligente que moi. Je lui souris en ouvrant largement ma "bouche", puis la refermai précipitamment. Je dis à Noisette :

~ Bah dans ce cas, moi, je vais devoir attendre là...

Elle fit une moue légèrement confuse puis haussa les épaules. Elle s'assit, commençant une longue attente. Puis, sachant que ça durerait peut-être longtemps, elle engagea la conversation :

~ Dis, tu connais les espèces de trucs, là, qu'ils ont les bipèdes. Avec des feuilles, mais blanches, et d'une forme étrange. Puis elles sont bizarres, ces feuilles, puisqu'il y a des trucs mis dessus, incompréhensibles, et les humains passent des heures à regarder ça ! Pff... Tu sais ce que c'est ?

Grosou ne comprenait pas toujours les bipèdes. Déjà, ils étaient grands, mais différamment. Il y en avait des petits, qui arrivait presque à la taille de la renarde, des moyens, qui la dépassaient et qui marchaient bizarrement en essayant d'attrapper la queue touffue de Groseille, ceux plus grands qui se contentent de l'observer, et les immenses qui essayent de l'attraper, ou tirent dessus avec des choses qui font "bang !" et mal.

Mais les immenses se comportaient aussi des fois comme les plus grands, ceux juste après les moyens. Mais dans tous les cas, ils étaient des fois énervants, avec leurs chiens, chats ou autres créatures. Les chiens, surtout, qui étaient agressifs. Mais les chats présentaient des fois un vrai et succulent repas, quand c'est quelqu'un d'autre qui l'apportait. Mais aussi ces feuilles branches, couvertes de signes noirs : pourquoi ils regardent ça ? Ce n'est sûrement pas aussi amusant que l'eau, les oisillons ou autre chose ! Non, ce n'est pas possible. Si seulement Grosou comprenait ce qu'y était mis ! Puis, achevant sa réfléxion, elle attendit la réponse de Noiseau.

- Bah dans ce cas, moi, je vais devoir attendre là...
- Mais c'est n'importe quoi ! soupira Fumée de Noisettes. Ton entraînement à toi commence dans vraiement pas longtemps, tu n'as pas attendre, qu'est-ce que tu racontes !
Fumée de Groseille avait beau être sa meilleure amie, des fois, l'apprentie la trouvait vraiment énervante. Aussi elle n'écouta pas un mot de ce que son amie lui disait ensuite et répéta :
- Pourquoi - tu - devrais - attendre ?
Elle essayai de contenir sa colère et s'obligea à respirer calmement. *Youou ! C'est ton amie, ta meilleure amie !* Pourquoi se disputer ? Elle essaya de faire un sourire encouragant qui ressembla plutôt à une grimace à Fumée de Groseille. Légèrement gênée, elle regarda le sol et balança sa queue dans un mouvement de va-et-vient agaçant.

~ Et bien j'attends ici parce que Flèche d'Argent vient me chercher ici, à chaque fois. Je ne vais pas attendre longtemps, d'accord, mais je reste là, en tous cas. Pas de quoi s'énerver.

Groseille avait aperçu non-seulement que Noisette ne l'avait pas écouté, mais aussi qu'elle s'était énervée, et elle n'avait toujours pas compris la raison de cette colère. Noisette savait bien que Groseille attendait ici, pour que Flèche d'Argent, son mentor, vienne la chercher. Franchement, ce n'était pas un raison du tout.

Je penchais légèrement la tête, interrogative sur le sujet de son courroux, puis je soupirais, et détournais doucement le regard, sans pour autant paraître vexée. Je regardais pendant quelques instants le ciel, qui était d'un bleu magnifique, quoique parsemé de nuages menaçants. Puis, je regardais la pelouse verte, où perlaient de délicates gouttes d'eau, et enfin le terrier, un trou par lequel on apercevait quelques renards encore endormis. Un renard, sans doute un adulte mentor, rentra dans la grotte et ressortit, suivi d'un renardeau marron clair, Fumée de Courgettes. Je lui adressais un petit signe de la main, puis regardais Noisette de nouveau. Je lui souris doucement.

[je lui adressais un petit signe de la main ? je savais pas que les renards avaient des mains Wink

]

Fumée de Noisettes fixait toujours le sol. Elle n'osait pas regarder Fumée de Groseille. Elle entendit que celle-ci lui disait quelques chose, mais n'y prêta pas attention. Intérieurement, elle se reprochait : *Zut, zut et zut ! Qu'est-ce que j'ai faiiit ? C'est malin, elle va se disputer avec toi maintenant !*
Sa queue, sans qu'elle n'y prenne garde, commença à ralentir son va et vient dans un mouvement de plus en plus brusque, de plus en plus compliquée à commander. Finalement, le mouvement s'arrêta. L'apprentie déglutit, puis leva les yeux vers son amie. Celle-ci regardait le ciel, mais comme attirée par une puissant aimant, elle rebaissa son regard presque aussitôt vers Fumée de Noisettes. Celle-ci hésita à rebaisser ses yeux vers le sol, mais finalement elle s'approcha péniblement de son amie et se frotta contre elle. Elle murmura :
- Désolé de... mais...
Elle eut un petit, un minuscule soupir. Enfin, elle révéla :
- J'ai trop hâte d'être guerrière, je n'arrive pas à attendre.
Une grosse boule monta dans sa gorge.

[je lui adressais un petit signe de la main ? je savais pas que les renards avaient des mains Wink

]

Fumée de Noisettes fixait toujours le sol. Elle n'osait pas regarder Fumée de Groseille. Elle entendit que celle-ci lui disait quelques chose, mais n'y prêta pas attention. Intérieurement, elle se reprochait : *Zut, zut et zut ! Qu'est-ce que j'ai faiiit ? C'est malin, elle va se disputer avec toi maintenant !*
Sa queue, sans qu'elle n'y prenne garde, commença à ralentir son va et vient dans un mouvement de plus en plus brusque, de plus en plus compliquée à commander. Finalement, le mouvement s'arrêta. L'apprentie déglutit, puis leva les yeux vers son amie. Celle-ci regardait le ciel, mais comme attirée par une puissant aimant, elle rebaissa son regard presque aussitôt vers Fumée de Noisettes. Celle-ci hésita à rebaisser ses yeux vers le sol, mais finalement elle s'approcha péniblement de son amie et se frotta contre elle. Elle murmura :
- Désolé de... mais...
Elle eut un petit, un minuscule soupir. Enfin, elle révéla :
- J'ai trop hâte d'être guerrière, je n'arrive pas à attendre.
Une grosse boule monta dans sa gorge.

[ Oui, bon, hein x) ]

Lorsque Fumée de Groseille redirigea son regard vers celui de Noisette, et quand elle eut fini de sourire, elle remarqua que cette dernière était gênée. Tout d'abord, notre renarde ne comprit pas pourquoi, puis, se souvennant que Noisette n'aimait pas se disputer avec quiconque (Bien que Groseille ne l'aimait pas non-plus) elle lui posa une patte sur l'épaule, avec un petit sourire. Puis, Fumée de Noisette vint se frotter contre elle, et Groseille, surprise par cet élan d'affection, lui rendit son entreinte. Elle entendit Noisette murmurer :

- Désolée de... mais...

Grosou ne comprennait pas. Elle ferma les yeux pendant quelques instants, puis les rouvrit plus tard, en entendant Noiseau continuer :

- J'ai trop hâte d'être guerrière, je n'arrive pas à attendre.

La renarde rousse regarda son amie quelques instants, puis fit un petit signe de la tête de haut en bas, à peine visible. Elle pencha la tête sur le côté, et ses yeux se remplirent de larmes, sans que Groseille ne sache pourquoi. Elle se frotta encore contre son amie, puis déclara d'une voix forte et claire :

- Tu n'as rien à te reprocher, tu sais. Tous les apprentis veulent devenir guerriers, sauf ceux qui ont peur de combattre. Moi aussi, j'ai hâte. Je te comprends...

Fumée de Noisettes resta contre Fumée de Groseille, son contacts chaud la réconfortant. Après cette phrase, en même temps révélatrice et stupide, elle reprit profondèment son souffle. Un petit poids minuscule s'était libérée de sa poitrine. Son amie lui semblait encore plus chaude maintenant. Sans vouloir l'offenser, elle s'écarta légèrement de Fumée de Groseille. Elle lui donna une petite léchouille, puis la regarda dans les yeux avant de remarquer que ceux-ci étaient plein de larmes. Ne savant que faire, elle lui donna une deuxième petite léchouille sur le museau, puis commença la toilette de son amie, bien que celle-ci fut déjà propre. Elle s'interrompit quelques secondes lorsque Fumée de Groseille lui dit :
- Tu n'as rien à te reprocher, tu sais. Tous les apprentis veulent devenir guerriers, sauf ceux qui ont peur de combattre. Moi aussi, j'ai hâte. Je te comprends...
Elle murmuraalors d'une voix larmoyante :
- Mais j'ai peur... J'ai trop peur. Je ne veux pas ! Je ne veux pas, je ne veu pas, je ne veux paas !
Elle s'arrêta d'un coup, puis repensa à ce qu'elle avait dit. Elle se mordit la langue, chercha ses mots, puis se reprit :
- Mais j'ai envie. J'ai hâte. Sauf que ça ne sera plus pareil...
Un peu perdue, elle resta là, immobile, puis retrouva son esprit et ses idées et continua à couvrir son amie de léchouilles.

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