En famille

Pelage d'Eté, Fleur du Vent, Petit Rêve, Petit Granit uniquement.

Pelage d'Eté sourit en observant ses deux fils, Petit Rêve et Petit Granit, qui trottinaient à petits pas juste devant lui. Il jeta un coup d’œil à sa compagne, Fleur du Vent, qui gardait sur les gamins un regard attendri, et surtout se préparait à les rattraper s'il leur venait à l'idée de " s'amuser " encore plus. Les yeux rieurs, le mâle les rejoignit d'un bond. Les promenades des deux enfants devenaient souvent de véritables aventures, car ceux-ci ne manquaient jamais de toucher à quelque feuille piquante ou de mettre en colère quelque animal agressif. D'un pas léger, Pelage d'Eté devança les trois autres renards pour vérifier qu'il n'y avait rien de dangereux plus loin. Il sortit avec prudence des sous-bois et avança doucement, droit devant lui. La plaine s'étendait bien loin, presque jusqu'à l'horizon. Trop loin pour qu'il puisse voir au-delà. Il sentit près de lui, dans l'herbe relativement haute, que de petits animaux s'enfuyaient à son approche. Il n'était pas là pour chasser, mais s'il pouvait à son retour, amener au camp quelques pièces de gibier, Tornade du Désert serait content de lui. Pelage d'Eté huma l'air lentement, histoire d'être bien certain qu'aucun intrus ne rôdait dans les parages. Il sentit, loin sur sa gauche, la frontière avec le Clan de la Cendre et s'approcha de Fleur du Vent pour lui lancer :

Il faudra que nous fassions attention à ce que les petits ne dépassent pas la frontière !

Puisque pour l'instant il n'était rien arrivé de fâcheux, autant continuer sur cette voie ! Un seul pas un peu trop près du territoire du Clan de la Cendre et les ennuis s'annonceraient. Pelage d'Eté fit également comprendre à la guerrière rousse qu'il ne voulait pas sortir du territoire du Clan des Cimes. Les Terres Libres pouvaient être dangereuses et il ne voulait pas que Petit Rêve et Petit Granit s'y aventurent.

L'air frais lui caressant doucement le museau, Petit Rêve sautillait partout à travers la Plaine. Il galopait une dizaine de mètres devant puis revenait en faisant de grands bonds et finissait pas se jeter sur son frère, Petit Granit. Avec ses petites pattes, il ne voyait pas très loin devant lui. En fait, il voyait surtout l'herbe qui dansait doucement sous l'effet du vent. Il fit un grand dérapage autour de son père puis repartit en avant, la queue ondulant doucement. Ses yeux noisettes pétillaient d'énergie qu'il devait absolument dépenser. Un feuille lui tomba sur le museau, le faisant sursauter. Vif, il bondit pour planter ses griffes dedans et bientôt, la feuille se transforma en une pluie de petits morceaux de végétal qui s'envolèrent. Mais le petit renardeau était déjà partit en sens inverse. Après s'être arrêté dans un nouveau dérapage, il chercha son frère du regard avant de lui foncer dedans au triple galop. Rêve se releva rapidement et en prit même pas le temps de reprendre son souffle. Il s'exclama en surveillant ses parents du coin de l'oeil pour ne pas qu'ils l'entendent :
"Eh, Petit Granit ! Un peu d'aventure, ça te dis ? Allez, on va bien s'amuser !"
Il aurait voulut ajouter bien d'autres choses mais le souffle lui manqua (enfin ?). Il reprit haleine tout en sautillant d'une façon exaspérante autour de son frère.

Petit Secret ? Y sort d'où c'lui-là ? xD
Pas pu m'en empêcher u-u'

Petit Granit évita une dernière fois son frère et finit le nez dans la poussière. Il se releva en grognant et lança à son frère :

- Ce n'est pas drôle !

Il s'ébroua dans un geste vif et fier, leva la tête, puis d'un petit pas rapide et sec - et parfaitement ridicule -, il rattrapa Pelage d'Eté. Celui-ci était en train de dire quelque chose à Fleur Du Vent. Un peu boudeur, le petit renardeau essaya de se hausser sur ces pattes arrière, ce qui fut totalement inutile. Il leva alors simplement la patte, et d'un petit coup vigoureux, la jeta sur l'oreille de son père. Elle n'atteignit que l'épaule, mais Petit Granit avait sans doute attiré l'attention du guerrier des Cimes. Dès qu'il croisa le regard de Pelage d'Eté, il perdit son air boudeur et sa colère envers Petit Rêve, et se mit à gambader aux côté de son père qui marchait assez vite pour le saouler de ses questions.

- Dis, papa, papa ! Quand est-ce que je vais devenir apprenti ? Et guerrier ? Hein, dit papa ! Et toi, c'est quand que tu as été nommé ? Je deviendrais fort ? Comme toi ? Oh oui, sans doute !

Aucune pensée pour Petit Rêve ! Non, aucune ! Ce petit prétentieux ne pensait qu'à lui.
Tout à coup, son frère le rattrapa justement et lui lança :

- Eh, Petit Granit ! Un peu d'aventure, ça te dis ? Allez, on va bien s'amuser !

Petit Granit sourit. D'habitude, enfin à son souvenir, c'était plutôt lui le bout en train. Il se mit à galoper au vent à côté de Petit Rêve, ses petites pattes bougeant le plus vite possible.

- Ok ! Toujours partant, bien entendu ! Mais, continua-t-il plus bas alors qu'ils dépassaient Pelage d'Eté, faut faire attention de pas trop se faire prendre, hein...

Il éclata d'un grand rire libertin.

[Arf xP J'arrête pas de les confondre, ces deux là ! Petit Secret vient de Wild ... =P Je vais éditer.]

Apparement, Petit Granit n'appréciait pas la façon dont Petit Rêve se jetait sur lui. Il protestait des : "Ce n'est pas drôle !", au plus grand bonheur de son frère dont l'envie de l'embêter redoubait d'intensité. Mais Petit Granit sembla oublier sa frustration quand Rêve lui proposa un peu d'aventure. Il sourit et répondit :
"Ok ! Toujours partant, bien entendu ! Mais, faut faire attention de pas trop se faire prendre, hein..."
Petit Rêve éclata de rire à son tour et s'exclama en lui faisant un petit clin d'oeil commplice :
"Et depuis quand le duo Petit Rêve et Petit Granit se font prendre ? Jamais ! Enfin, euh presque jamais ... Mais je suis sûre que cette fois-ci, on ne va pas se faire prendre. Grâce à mon super plan auquel j'ai réfléchit toute la nuit, on va pouvoir s'amuser tant qu'on veut sans que Maman et Papa s'en aperçoive ..."
Le renardeau fit une petite pirouette de contentement avant de continuant d'une voix fière :
"Je t'explique ... Vu que Maman et Papa discute bien tranquillement, ils ne nous surveille moins. Alors on va se fondre dans l'herbe, tu sais, comme les grands chasseurs ! On va se déplcer sans un bruit, pas un craquement, pas un souffle, rien ! On s'éloignera à l'autre bout et là, on pourra s'amuser comme des fous ! Tu me suis ?"
Au fur et à mesure de ses explications, Petit Rêve faisait de grands gestes immitants la façon dont ils échapperaient à la vigilence de leur parents. A cette idée si excitante, le coeur du petit renard faisait de grand bond, piafant d'impatience.

Petit Granit n'eut que le temps d'approuver d'un vigoureux hochement de tête à la réflexion de Petit Rêve qu'ils ne s'étaient fait - presque - jamais prendre. Il s'ébroua de contentement :

- Ok ! Et on essayera d'attraper un mulot ! Et on y arrivera !

La sensation qu'il éprouvait dans son coeur était une sorte de vertige, un petit picotement ; mais il savait que cela n'était que référence à son excitation qui l'emplissait tout entier. Il avait envie de bondit de joie - comme son frère - de crier, de d'ébrouer... mais essaya de rentrer toutes ses eméotions à son intérieur et écouta la suite. Sauf que, visiblement, son frère n'avait plus rien à dire, il sautait partout. Le petit s'empressa, et ne tarda pas à l'imiter.

- Je te suis !

Il prit à peine la peine de voir si Pelage d'Eté et Fleur du Vent ne les observait pas, et se coucha dans l'herbe. Il chuchota d'une voix fiévreuse d'impatience à Petit Rêve :

- Alors, tu viens ? Vite !

Et se plaquant contre le sol le mieux qu'il put, il avança en rampant presque et en piaffant d'excitation.

Fleur du Vent était contente, il faisait bon et cette promenade familiale était une très bonne idée. De plus la nature était magnifique dans leur territoire.
Fleur du Vent discutait avec Pelage d'été quand elle vit deux queues touffues s'éloignaient doucement. Tout d'abord elle crue que c'était son imagination ou alors un reflet du soleil. Mais elle s'aperçût vit que c'était Petit Granit et Petit Rêve. Elle eut alors une idée. Elle fit un grand détour pour contourner les deux déserteurs. Puis elle se plaça sur le chemin des deux petits. Quand ceux ci arrivèrent juste devant elle, elle fit un grand sourire (dans la mesure du possible pour un renard XD)

Petit Granit poussa une imprécation qui dû être très mal vu et changea de direction lorsqu'il vut les pattes de Fleur de Vent juste devant lui. Il ne pouvait pas s'être trompé de chemin, non ? Il était partie juste à l'opposé de ses parents !
Sans deigenr lever le museau pour regarder ce qui s'était passé, il vira brusquement au risque de rentrer dans Petit Rêve. Il accéléra, et soudain se retrouva à battre des pattes dans l'air, suspendu par la peau du coup. Il poussa un glapissement et se débattit, mais la terre meuble réapparut bientôt sous ses pattes. Il distingua Pelage d'Eté qui je regardais, mi-exaspéré, mi-fatigué - par leur conduite ? Il battit l'air de sa queue et lança :

- Ah zut alors !

Il jeta à son père un regard courouçé et de quelques bonds ui lui semblèrent agile - et était en fait tériblement maladroit-, il rejoignit son frère, un peu plus loin et à moitié boudeur. Il se frotta doucement à la fourrure si semblable à la sienne de Petit Rêve, et s'attendant à ce que les remontrances jaillissent, il baissa le nez, faisant mine de s'intéresser de très près à une fourmi qui essayais de franchir sa griffe minuscule qu'il posait à chaque fois devant elle.

Petit Granit approuva le plan de Petit Rêve avec empressement, ce qui le ravit. Et puis, son plan était forcément le meilleur ! Il allait marcher, à coup sûr. Et puis, s'ils rapprotaient une proie suffisament grosses, peut-être son père et sa mère s'apercevraient enfin qu'ils étaient déjà aptes pour devenir aprentis ?! Qui sait ...
Petit Rêve sourit de toutes ses petites canines bien pointues et s'efforça de s'appalatir dans les hautes herbes. Ramassé sur lui-même, il avaiy la conviction de passer inaperçu, alors qu'il avait oublié que sa queue se dressait fièrement au-dessus de lui. Il entrouvit la gueule et respira par grands coups, ce qui était complètement inutile. Mais il y croyait dur comme faire et guetta une odeur de musairaigne ou autre ronguer appétissant. Seulement ... Encore fallait-il bien connaître l'odeur. Il en avait une vague idée, mais sous la vague de multiples odeurs d'herbe, de renards, de fleurs et autres, il ne parvenait pas à discerner la moindre petite odeur de mulot. Irrité, il fit un geste expaspéré avec sa queue mais ne perdit pas espoir. il aurait put continuer longtemps s'il ne s'était pas cogné contre une chose chaude et moelleuse. Surpris, le gamin sursauta, fit un bond en arrière et regarda sans comprendre sa mère, Fleur du Vent, se tenir devant lui. Il ouvrit lentement la bouche, puis la referma dans un claquement. Ne sachant que dire, il vit son père arriver pour prendre son frère par la peau du cou. Petit Rêve lui lança un regard désespéré tout en se demadant avec désolation comment ses parents l'avait repéré.
°On était pourtant super bien camouflés, mieux que des guerriers !° se disait-il.
Ne trouvant aucune explication, il mit cela sur le compte du hasard qui avait fait que sa mère avait prit le même chemin qu'eux.
Bientôt, Petit granit se pressa contre le renardeau qui lui répondit par un coup de museau affectueux. Il regarda ensuite sa mère, puis son père, et s'exclama sans réfléchir :
"Vous savez quoi ? J'ai faillit attraper un mulot ! J'étais à quelques griffes de celui-ci quand ... quand je t'ai foncé dedans, Maman. Mais un peu plus et je l'attrapait ! Je vous jure !"
Petit Rêve fit une petite mimique craquante et pria en silence pour qu'il n'y ai pas de remontrances.

Petit Granit posa doucement sa griffe devant la fourmi. Il sursauta à peine lorsque son frère s'écria, comme s'il n'avait pas idée du "danger" qui régnait :

- Vous savez quoi ? J'ai faillit attraper un mulot ! J'étais à quelques griffes de celui-ci quand... quand je t'ai foncé dedans, Maman. Mais un peu plus et je l'attrapait ! Je vous jure !

Ou alors, il essayais de sauver sa peau. Le petit se colla encors plus au poil de son frère et se fit tout petit tout en sentant que Petit Rêve, lui, restait bien fièrement campé. Malgré tout, il sentit un imperceptible tremblotement dans ses jambes. La fourmi profita que son emprisonneur se baisse pour s'échapper. Zut, maintenant il n'avait plus rien pour faire semblant de ne pas entendre. Il chercha désespérément quelque chose, puis se mit à dessiner un très joli cercle sur la terre. Enfin, il dessiner et redessiner le cercle, en repassant sur les bords.