Une chasse discrète [Libre]

L'herbe de la plaine, du côté Okur, ondulait doucement sous le vent. C'était assez beau, mais en même temps, cela donnait des impressions étrange. A certain endroits, il y avait des plaques de givre qui empêchaient l'herbe de bouger, tandis qu'un vent glacial parcourait la plaine. Il faisait froid et l'endroit n'était pas particulièrement chaleureux, d'autant plus qu'il n'y avait pas âme qui vive, même pas un mulot ou un oiseau.
Soudain, dans ce paysage désert et glacial, une tâche rousse vive, au milieu du blanc et du vert clair, bougea, derrière un petit arbuste. Pendant quelques minutes, il n'y eu à nouveau plus de signe de vie. Mais alors que l'observateur qui aurait pu contempler ce paysage, donc le narrateur, allait désespérer de voir quelque chose qui aurait apporter un peu de mouvement à ce paysage triste, il revit la tâche au loin, vers le milieu de la plaine.
L'observateur peut alors observer de tout ses yeux, et, s'ils sont assez puissants, il pourrait distinguer une fourrure rousse se mettre soudain à bouger, derrière l'arbuste, bientôt suivi d'une renarde aux yeux vif qui examinait la plaine déserte.

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Poil de Souris n'était pas habitué à venir ici. Elle restait le plus souvent dans le territoire de son Clan, et était habitué au sable chaud. Presque jamais elle n'avait foulé l'herbe glacé d'une plaine déserte sous le vent.
Elle s'avança doucement, puis se décida à marcher d'un pas normal, ses yeux allant toujours dans toutes les directions possibles, puis s'arrêta à nouveau et huma l'air.
Elle était ici pour chercher du gibier à ramener à son Clan. Elle s'était mis en tête une sorte de mission elle-même : ramener à son Clan d'autre proies, pour une fois, que celle que l'on trouvait habituellement dans les sables. Pourtant, ce fut avec difficulté qu'elle quitta le territoire du Clan de la Bronze, pour se diriger vers la plaine glacée.
Mais maintenant qu'elle était là, elle y était, et avait une mission. Quand elle avait une idée en tête, il était presque impossible de l'en en détacher. Mais elle aurait quand même du savoir que, en hiver, on ne trouve pas beaucoup de proies... Enfin, elle le savait, mais était résolue.
Elle se remit à marcher, le plus doucement possible, guettant n'importe quel bruit, n'importe quel odeur. Ses pattes se posaient avec douceur sur l'herbe recouverte de givre, et elle se baissait à demi, un peu dissimulé par l'herbe ondulante sous le vent, pour que son pelage roux flamboyant n'attire pas l'oeil d'un rongeur. Elle ranchonna, car dans le désert, ses poils passaient inaperçus sur le sable, puis se tut, ne voulant pas gâcher d'éventuels gibier.
Qui aurait pu la voir ou l'entendre, ainsi dissimulé ?